Ligue Normande du sport d’entreprise #LNSE

Actualites

Dans le Nord, recruteurs et chômeurs font du sport ensemble !

Pour lutter contre le chômage, Pôle emploi et la Ligue d'athlétisme des Hauts-de-France ont signé un partenariat inédit consistant à faire se rencontrer recruteurs et demandeurs d'emploi lors d'activités sportives.

Le sport et l'entreprise n'en sont pas à leur premier rapprochement. Cependant cette relation a pris une tournure avec le partenariat signé vendredi 8 février entre Pôle emploi et la Ligue d'athlétisme des Hauts-de-France. Pour lutter contre le chômage de masse qui sévit dans la région, les deux entités ont décidé d'unir leurs forces. Et pas n'importe comment: en les mêlant étroitement. «L'idée est de bousculer les codes en réunissant les recruteurs et les candidats autour d'une activité commune. Le partenariat signé permettra le déroulement de cinq évènements associant sport et recrutement», explique Philippe Lamblin, président de la Ligue des Haut-de-France et ex-DRH du groupe alimentaire Avril.

 

Une première journée de recrutement atypique est venue ponctuer cet accord. Réunis au stade Arena de Liévin, une cinquantaine d'employeurs et 160 demandeurs d'emploi se sont livrés à des ateliers sportifs en équipe durant la matinée (endurance, épreuves d'agilité, relais...). Après une douche et un changement de tenue, l'après-midi était ensuite consacré aux traditionnels entretiens d'embauche, toujours au sein du stade. «Le sport permet de véhiculer des valeurs essentielles pour le monde de l'entreprise, davantage liées au savoir être comme la motivation, la ténacité, le dépassement de soi ou l'esprit d'équipe. C'est un bon moyen de mettre les candidats en confiance et de faire sortir le meilleur d'eux-mêmes. Nous l'avons constaté lors des entretiens», fait valoir l'antenne Pôle emploi des Haut-de-France, qui espère un taux de retour à l'emploi de 50% chez les candidats à l'issue de cette journée.

Des entreprises évoluant dans tous types de secteurs, de l'agroalimentaire au service à la personne en passant par Décathlon, se sont prêtées au jeu. Même chose pour les candidats, dont le niveau d'études va du bac à bac +4. «Il ne s'agissait pas de faire venir des pros du sport! Les participants étaient majoritairement des sportifs du dimanche. L'essentiel est dans la détermination, l'envie et l'énergie collective déployée» analyse pour sa part Thibault Menanteau, membre de la Ligue, venu encadrer cette première journée. Un succès, selon lui, et sans surprise, puisqu'à moindre échelle un premier pont entre sport et recrutement avait déjà été établi précédemment. Durant deux mois des chômeurs volontaires avaient reçu un entraînement sportif, à raison de deux séances par semaine, avec des entretiens en bout de parcours. «Sur les 7 demandeurs d'emploi, 4 avaient trouvé du travail derrière», précise encore Thibault Menanteau.

 

À Paris, l'évènement Carrefours pour l'emploi qui s'est déroulé le 21 février s'est lui aussi engagé dans cette voie. Après avoir testé l'escape-game l'an dernier, le salon a proposé cette année «aux recruteurs et aux candidats de se rencontrer autour du sport». «Nous souhaitions apporter une nouvelle dimension à l'accompagnement des candidats, à travers une activité ludique et universelle qu'est le sport», explique dans un communiqué Michel Lefèvre, directeur général de l'évènement, qui espérait ainsi faire ressortir les «soft skills» (compétences non techniques) des participants, «tout aussi importantes que les compétences plus techniques».

Par Amaury Bucco sur LeFigaro.fr le 

Gérer les cookies