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Qualité de vie au travail : les entreprises partagent leur expérience

Impliqués dans des démarches sur la qualité de vie au travail, les dirigeants de Décathlon, Altran, Dynamips, Cahra témoignaient au côté d’Harmonie Mutuelle et de l’association SOS entrepreneurs dans le cadre d’un débat qui a réuni une soixantaine de chefs d’entreprise Parc d’Ar Mor de Saint-Herblain, fin novembre. Retours.

Debout dans l’amphithéâtre, une soixantaine de chefs et cadres d’entreprise participent à une séance de relaxation collective. En ce mardi soir, c’est avec le sourire, qu’ils se massent les oreilles pour ensuite croiser les bras en fermant les yeux. Surprenante, la scène est aussi emblématique du thème de ce rendez-vous : « Dirigeants, développez la qualité de vie au travail dans votre entreprise ».

Incontournable de nos jours, intégrer le bien-être dans l’entreprise n’est pas toujours aisé. « D’où l’idée d’organiser ce temps de partage d’expériences », présente Christian Dufour, chef d’entreprise et Président de PAM, association qui réunit une quarantaine d’entreprises du Parc d’Ar Mor, situé à Saint-Herblain dans l’agglomération nantaise. Cet événement était organisé en partenariat avec Harmonie mutuelle, mardi 26 novembre dans les locaux de la Fédération française du bâtiment.

L’implication des dirigeants est nécessaire

Animé par Maud Poulain, consultante en santé/ergonomie et chroniqueuse “bien-être” sur France 3, le débat débute par une séance de relaxation et un conte des temps modernes permettant d’aborder les principaux axes de la QVT (qualité de vie au travail) et ses bénéfices pour l’entreprise comme pour les salariés. Dans les échanges qui suivent, il apparaît que la qualité de vie au travail peut devenir réalité si les dirigeants s’impliquent. « La qualité de vie au travail est parfois perçue comme une démarche contraignante ou coûteuse, insiste Claire Desaché, responsable du service prévention à Harmonie Mutuelle pour la région Atlantique lors de ce débat. Alors que toutes les études montrent que ces investissements représentent un levier de développement à long terme. Ils préviennent l’absentéisme et améliorent la productivité ».

Hochements de tête approbateurs des cinq autres intervenants. Kamel Medgebra, responsable communication humaine chez Décathlon France signale d’ailleurs : « Pour attirer les jeunes talents, il faut désormais leur proposer cet environnement épanouissant ».

Embarquer toute l’entreprise

Si les bienfaits d’une démarche QVT font l’unanimité, reste à savoir comment la mettre en place ? Sur ce point, le processus doit être collaboratif. Que ce soit chez Altran, Dynamips ou Décathlon, tous le disent : il faut que les actions soient définies par les collaborateurs, même si la direction peut aussi être force de proposition.Autre bonne pratique pour continuer à progresser : sonder régulièrement les équipes sur les actions mises en place ou à venir, notamment pour mesurer l’engagement et le climat social. Toutes les entreprises le constatent ; les taux de participation sont très élevés sur ce type d’action.

Se mettre à l’écoute des salariés

Chez Dynamips, la consultation des équipes est mensuelle et toujours suivi d’effets : « Nous avons repensé notre organisation de travail, aménagé une cuisine et une salle de sieste, mis en place des ateliers sportifs… Dernièrement, nos collaborateurs nous faisaient des retours sur la communication interne. À l’issue d’une réflexion collective, nous avons installé des écrans d’information et les retours sont très bons », témoigne Fabien Lévêque.
 Claire Desaché ajoute « confier l’analyse et les recommandations à un partenaire externe peut être intéressant. Il arrive régulièrement que des entreprises nous sollicitent en ayant en tête une action bien définie. En creusant, en interrogeant toutes les parties prenantes on se rend parfois compte que le diagnostic de départ n’était pas tout à fait le bon… Et les actions recommandées sont donc différentes ! »

La santé du dirigeant compte aussi

Autre élément déterminant, cette démarche QVT doit être portée par la direction. « Tout le monde doit être acteur, y compris le dirigeant. Une entreprise est un écosystème », analyse Emmanuel Buée, président de Cahra, une société de management de transition, et responsable du pôle santé dans l’association PAM. Pour ce dirigeant, la philosophie est la suivante : « Le résultat n’est pas un objectif mais une conséquence de ce que je mets en œuvre, dont le bien-être ».
Une dynamique dans laquelle le patron ne doit pas s’oublier non plus. « 45 % d’entre eux souffrent d’isolement», souligne Bruno Delcampe, président de SOS Entrepreneurs, une association d’aide aux entreprises en difficulté. « Or, complète Claire Desaché, il y a une corrélation statistique entre la santé du dirigeant et celle de son entreprise, elle a été démontrée dans une étude menée par l’Université de Nantes en partenariat avec Harmonie Mutuelle et reprise par l’association 1nspire ».

Bénéfique aux multinationales comme aux PME

 Alors que l’absentéisme coûte 107 milliards d’euros par an en France et que, selon une étude du cabinet Ayming, 44 % des salariés se plaignent d’un manque de considération à leur retour au travail, la QVT semble plus que jamais l’affaire de tous. « Et il ne faut pas croire que c’est réservé aux grosses entreprises du tertiaire,conclut la responsable prévention chez Harmonie Mutuelle. Une PME artisanale peut également s’engager et elle sera tout aussi gagnante ».
 
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